Kelou mat n°4 avril 2019 Enregistrer au format PDF

Quand tout s’éclaire
Jeudi 9 mai 2019

La résurrection du Seigneur est la solennité des solennités, où tout converge et d’où tout peut partir.

Abbé André Perrot

La résurrection du Seigneur est la solennité des solennités, où tout converge et d’où tout peut partir.

Le vendredi, certains pouvaient voir la fin de l’espoir quand le Christ vaincu par la haine, était cloué sur une croix entre deux malfaiteurs.
Victoire de la mort et du péché ? Non, ultime soubresaut seulement, victoire illusoire et éphémère. Pour aimer le Père et les siens jusqu’au bout, le Christ donne sa vie.
Mais le troisième jour il ressuscite : c’est la vie qui triomphe pour toujours.
Le Christ est vivant et il fait basculer dans la vie et la lumière toute l’humanité jusqu’alors perdue dans les ténèbres et promise à la mort.
Nous pouvons regarder droit devant nous, nous avons un avenir puisque le Christ vainqueur de la mort, nous ouvre toutes grandes les portes de la vie.

Tout cela nous le chantons et le proclamons de multiples façons au long de la veillée pascale et du jour de Pâques.
Mais c’est une trop grande nouvelle pour que nous puissions en goûter en si peu de temps, la saveur infinie.
Jour après jour, pendant tout de temps de Pâques, elle nous est redite par le témoignage des disciples.
Et nous pouvons la laisser nous transformer comme elle a transformé les Apôtres.

Qu’il semble loin le temps où les plus intimes de Jésus, sauf un, l’abandonnaient lâchement quand il était livré aux mains de ses bourreaux. C’est vrai que c’est loin, car entre temps, il y a eu la résurrection.

Et maintenant tout s’éclaire, ils peuvent comprendre tout ce que le Maître leur avait dit, tout ce qu’ils connaissaient des Ecritures.
Le Messie devait souffrir et mourir pour entrer dans la gloire.

Et ils ne craignent plus rien, ni la foule, ni la prison, pourvu qu’ils puissent proclamer : « Celui que vous avez tué, il est vivant ! »

Les premières lectures tirées généralement des Actes des Apôtres nous racontent ainsi la prédication de Pierre, la mort d’Etienne, la conversion de Paul. Il nous faut lire ce livre des Actes des Apôtres non comme un reportage suivi mais comme le signe de la résurrection qui transforme les hommes et le monde.

Le livre des Actes des Apôtres n’est jamais terminé. Il est venu jusqu’à nous pour que nous en écrivions de nouvelles pages, témoins à notre tour, pour notre monde qui se débat dans les ténèbres de la division et de la guerre, de la vie du Ressuscité.

A vous tous et toutes, bonne marche vers Pâques en vivant pleinement le Triduum pascal.

Abbé André Perrot

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