Le dimanche 4 juin 2017, près de 5 000 personnes étaient réunies au Parc des expositions de Brézillet, pour la clôture du synode diocésain sur le thème « Un souffle nouveau pour choisir l’espérance ». Cette journée avait clôturé 18 mois de travail avec la proclamation d’orientations par Mgr Denis Moutel. Quatre Années plus tard, la situation actuelle nous oblige à rester dans le souvenir de cet événement.
Ce dimanche de Pentecôte 2017, Mgr Moutel avait décliné les Actes du synode en cinq grands thèmes : « Témoigner, porter l’espérance chrétienne dans le monde d’aujourd’hui », « Aller à la source », « Former des communautés chrétiennes missionnaires », « Servir les personnes » et « Pour une conversion pastorale ».
Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Qu’est ce qui existe depuis ces annonces ? Qu’avons-nous fait de tout ce travail ?
Au niveau diocésain, plusieurs outils sont mis en place. Arrêtons-nous sur « Skoazell » (traduit du breton par secours, entraide). C’est un outil au service de la fraternité ou comment s’épauler en paroisse. « Skoazell » est destiné à soutenir l’échange, servir le lien fraternel et l’entraide dans la communauté paroissiale, en présentant l’entraide comme un appel de l’Évangile. Faire se rapprocher les besoins et les offres de partage. C’est une occasion de vivre le cadeau de la rencontre, d’élargir et de renforcer les liens de fraternité et de solidarité.
Sur nos paroisses, ces relations fraternelles existent déjà, chacun à son niveau fait sa part, il manquerait peut-être une visibilité plus large.
C’est pour rendre visible l’esprit de paroisse, que la volonté d’envisager l’avenir se concrétise par la réflexion sur l’élaboration d’un projet pastoral. Les membres des Equipes d’Animation Pastorale de Paimpol et de Plouha planchent, chacun de leur côté, sur ce projet, afin de mettre en route les chantiers des maisons paroissiales. Nous entendons déjà vos interrogations : Pour quoi faire ? Pour qui ? Où ? Avec quel moyen ? Chacun d’entre vous peut trouver sa réponse et se dire « ce n’est pas pour moi ». Il est vrai que depuis 2 ans, avec la situation inédite de la pandémie, nous pouvons imaginer que beaucoup de personnes semble avoir tourné le dos à la vie paroissiale. À la vie paroissiale, oui, mais pas à la recherche de son accueil et de la relation fraternelle.
Combien de familles ont été portées et accompagnées lors d’obsèques ?
Combien de jeunes couples cherchent à s’unir devant Dieu, (certains sont à leur 3e report de mariage, en raison de la fête choisie après la cérémonie mais pas en raison du sacrement qu’ils attendent de recevoir) ?
Combien de familles cherchent à baptiser leurs enfants ?
Combien d’enfants cherchent qui est Jésus (grâce à une catéchèse « en distanciel) ?
Combien d’entre vous a réfléchi à sa mission, à sa place dans l’Eglise ?
Toutes et tous, nous avons besoin d’un endroit, d’une maison commune. Vous me direz, il y a les presbytères. Les presbytères sont la maison du prêtre. Il y a les églises (bâtiment), les églises sont la maison de Dieu (qui accueille son peuple). Il nous faut juste avoir envie de se poser chrétien d’aujourd’hui dans la vie d’aujourd’hui (à 100 à l’heure !), chercher à être uni au Christ et aux autres.
Le souffle nouveau, l’esprit de Pentecôte, l’espérance et notre conversion nous amèneront à renforcer nos liens de fraternité et de solidarité pour vivre l’Evangile et renouveler profondément notre vie paroissiale.