Dans l’église de Plounez, un bel exemplaire de vitrail représentant Saint Yves mourant est conservé. L’église Saint Pierre construite entre 1894-1895, fut réalisée sur les plans de l’architecte Le Guerrannic. Durant l’occupation les Plouneziens durent cohabiter avec le camp Allemand du Wern, installé à proximité du bourg. Ce camp donnera lieu en 1944 à d’importantes tensions et explosions. A cette occasion, les vitraux de l’église furent compléments brisés, ils seront restaurés en 1947. Signé Mauméjean cet atelier est une dynastie de peintre verrier, à Plounez c’est Carl Mauméjean qui œuvra.
Le vitrail de Saint Yves occupe le transept sud, il est divisé en trois baies. L’ensemble diffuse une lumière très contrastée, ce qui ne manque pas de caractère et appelle au recueillement.
Permettez-nous de vous rappeler la vie d’Yves Héloury né le 17 octobre 1253, au manoir familial de Kermartin au Minihy (aujourd’hui Minihy-Tréguier). Recteur de Trédrez puis de Louannec, il occupera la fonction de juge du tribunal ecclésiastique de l’évêque. Une vie marquée par sa charité, ses vertus, ses miracles, ardent défenseur des faibles et des pauvres. Il s’éteint à Kermartin en odeur de Sainteté le 19 mai 1303, épuisé d’une vie de pauvreté et de foi. Son inhumation eut lieu le 20 mai en la cathédrale de Tréguier, il sera canonisé très rapidement en 1347.
Dans le vitrail de Plounez on retrouve Saint Yves sur son lit, les personnages autour de lui affichent un profond respect. L’évêque de Tréguier agenouillé et coiffé d’une mitre tient sa main, l’auréole d’un d’or pur désigne le Saint. Plusieurs religieux tonsurés et compagnons d’Yves sont en prière autour de cette scène. D’autres personnes de toute classe sociale sont présentes pour accompagner Yves Héloury.
Dans l’église de Plouézec, un autre vitrail de la mort de Saint Yves orne le bas-côté sud de l’église de Plouézec, réalisé en 1920 par l’atelier G.Léglise de Paris par la volonté de l’abbé Conan. On y retrouve toujours un profond respect des personnages entourant cette Sainte dépouille, l’évêque de sa main bénit Saint Yves Héloury.
Dans le Trégor, d’autres verrières relatent Saint-Yves mourant, comme à l’église de la Roche-Derrien à l’église Minihy-Tréguier, également à Louannec ou les paroissiens rendant visite à Saint Yves.