Du vocabulaire
Le plein cintre c’est la partie haute du vitrail, ici en demi- cercle.
L’oculus central (médaillon) : on dit un oculus et des oculi, c’est une petite fenêtre ronde ou ovale, tel un œil de bœuf qui met en valeur un personnage ou fait entrer un « clin d’œil de lumière » dans le vitrail.
L’église Saint Gwenaël de Tréguidel
conserve dans la chapelle des fonts baptismaux (bas-côté nord) un beau vitrail très coloré, œuvre du maître verrier Rault dont l’atelier était établi à Rennes, cette famille de maitres verriers sera l’auteur de très nombreux vitraux dans nos églises de la région au début du XXe siècle.
Le père Navucet curé de la paroisse, lança en 1934 une souscription pour la réalisation d’un vitrail, à la mémoire des trente-cinq soldats de la paroisse morts durant la Grande guerre.
Grâce à la générosité collective le projet put voir le jour.
La fenêtre est en plein cintre, c’est-à-dire en demi-cercle, une armature entièrement métallique soutien les panneaux de verres qui composent le vitrail, cela est très caractéristique du 19e et 20e siècle, contrairement à de nombreux vitraux soutenus et divisés par un réseau de pierre.
Description du vitrail :
L’oculus central au sommet est orné d’un buste de Saint Tugdual premier évêque de Tréguier patron de la chapelle de Pabu.
De part et d’autre de ce visage de saint un navire de pêche et un araire faisant référence à l’activité agricole de la paroisse et à la proximité de la mer.
La partie centrale du vitrail se déroule au milieu des tranchées, un soldat agonise, son casque à terre, la main droite sur le cœur, il est soutenu par un aumônier qui semble faire référence à l’abbé Marec enfant du pays et aumônier présent aux côtés des soldats. L’abbé lui apporte réconfort et lui confère les derniers sacrements. En arrière-plan sont visibles le fil barbelé ainsi qu’un canon qui nous rappelle la cruauté de la guerre. Plus haut dans les cieux un des calvaires de la paroisse natale apparaît aux yeux du mourant, dernier songe du soldat qui meurt au front loin de son clocher et des siens.
La partie inférieure du vitrail se divise en deux et représente deux fidèles images de l’église paroissiale Saint Gwenaël à droite et de la belle chapelle de Pabu, à gauche.