A l’origine, l’Eglise ne détermina pas, pour ses ornements, des couleurs spéciales. Ce n’est que vers la fin du XIIe siècle qu’émanèrent de l’autorité ecclésiastique certaines prescriptions à ce sujet.
Au XVIe siècle, avec le Concile de Trente il est admis cinq couleurs, déjà utilisées depuis longtemps : le blanc, le rouge, le vert, le violet et le noir. Elles sont signifiantes car elles expriment la fête, la passion, l’espérance, la pénitence ou le deuil. Au XIXe siècle, ces couleurs ont été définitivement codifiées. Chacune revêt une signification particulière et est utilisée en fonction du temps liturgique. D’autres couleurs peuvent être utilisées telles le noir et le rose, parfois l’or pour de grandes solennités ou le bleu comme couleur de Marie. Ces couleurs se retrouvent sur les ornements, étole et chasuble, du prêtre. Ce n’est pas la croix d’une chasuble, ou les bandes d’une tunique qui déterminent leur couleur ; c’est le fond de l’ornement.
Le Blanc C’est la couleur du temps de Noël, du temps pascal, de la fête du Sacré Cœur, des fêtes de la Vierge, du Baptême de Jésus et des fêtes des Saintes et Saints non martyrs : elle évoque la pureté, mais plus encore la gloire de Dieu, référence à la Transfiguration et l’éclat de tout ce qui touche à Dieu. C’est aussi la couleur de la résurrection. A chaque messe, le prêtre porte une aube blanche. Ce vêtement nous rappelle notre baptême par lequel nous avons revêtu le Christ ressuscité.
Le Rouge C’est la couleur utilisée le dimanche des Rameaux, le Vendredi-Saint, le jour de la Pentecôte, pour une Confirmation ou une ordination ou bien encore aux messes en l’honneur du Saint-Esprit ou des saints qui sont morts martyrs. Elle évoque le sang ou le feu.
Le Vert C’est la couleur de ce que l’on appelle le Temps Ordinaire par opposition au temps des grands mystères du salut : Noël et Pâques. Elle exprime la vie, la nature qui pousse au printemps. En liturgie, elle évoque la croissance de l’Eglise grâce à la sève venue de Dieu.
Le Violet C’est la couleur symbolisant des temps d’attente, de conversion et de pénitence : Avent et Carême mais est aussi utilisée pour les offices des défunts ou les célébrations pénitentielles. Elle exprime une certaine austérité.
Le rose C’est une couleur qui pourrait être utilisée deux fois par an seulement, le troisième dimanche de l’Avent, Gaudete, (réjouissez-vous) ou le quatrième dimanche de Carême, Laetare (exultez de joie !). Ces deux dimanches sont comme une pause au milieu d’un temps de pénitence et visent la joie que nous préparons Noël ou Pâques. L’origine de cet usage liturgique est qu’au dimanche Laetare, le pape bénissait la rose qu’il envoyait à l’un ou à l’autre des princes chrétiens. Cette couleur fut ensuite employée au dimanche Gaudete qui offre certaines analogies liturgiques avec celui de Laetare. Dans la plupart des paroisses, le violet est conservé.
Le noir Le noir apparaît véritablement à la fin du XIIe siècle. Cette couleur, associée au deuil, exprime la tristesse, la consternation, la douleur. Le noir symbolise aussi la puissance qui s’élève contre Dieu, l’action de Satan et ses victoires. On l’employait autrefois le Vendredi Saint et aux offices pour les défunts, mais depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, le noir est le plus souvent remplacé par le rouge le Vendredi Saint et le violet pour les offices des défunts.
Vêtements festifs « Aux jours les plus solennels, on peut employer des vêtements liturgiques festifs et particulièrement beaux, même s’ils ne sont pas de la couleur du jour. »